Il était une fois les santons de Provence…

L’histoire des santons de Provence commence après la Révolution Française de 1789.
Les églises avaient été dévastées, les fidèles n’avaient plus de représentation des Saints.
Certains modelèrent de la mie de pain pour figurer la Sainte Famille  ; ensuite les santons (santoun en provençal, ou petit saint), furent modelés dans l’argile.
Puis, idée saugrenue, les créateurs de ces crèches, firent des figurines reproduisant les gens qui étaient autour d’eux, leurs amis, leurs voisins, bref tout un village provençal du début du XIXème siècle, ce qui fait l’originalité de la crèche provençale.

De nos jour le Santon de Provence est en argile cuite (car beaucoup plus solide) .
Autour des bibliques : le petit Jésus, Marie,  Joseph, l’ Ane et le Bœuf, les 3 Rois Mages (Balthazar, Melchior, Gaspard), les Anges, on trouve tout un village provençal, avec ses habitants vêtus façon fin XVIII°, début XIX° siècle, et tous les métiers de l’époque comme le rémouleur, la fileuse, les bergers etc…

Jésus est né dans une étable, en Provence à la fin du XVIII° siècle:
TELLE EST L’AUTHENTIQUE LEGENDE DES SANTONS DE PROVENCE…

Jésus est donc né en Provence à la fin du XVIII° siècle, dans une étable.
Ce sont les Anges qui ont alerté les bergers de cette nouvelle, ceux-ci, se sont alors mis en route, pour, tout au long de leur descente vers l’étable, et de leur traversée du village, réveiller et annoncer la grande nouvelle à la population.

Cette légende est rapportée par les Pastorales Provençales, pièces de théâtre en langue provençale, qui sont jouées par des compagnies d’amateurs en Provence au moment de Noël.
Nous nous inspirons de la Pastorale Maurel, pièce en cinq actes en vers provençaux, qui fût la première, créée en 1844, par Antoine Maurel, ouvrier miroitier, qui était membre du Cercle catholique d’Ouvriers que dirigeait l’abbé Julien à Marseille.
Tous les santons sont censés porter une offrande au Petit Jésus, un seul ne porte rien, c’est le ravi, que certains prennent pour le « fada » avec ses bras levés, en fait, il est juste heureux de voir le Petit Jésus.
L’idiot du village, c’est Giget, le valet de ferme, pas très malin.

Pour résumer l’Histoire de la Pastorale, il s’agit de tout un village provençal en marche vers l’étable où est né le Petit Jésus, et, chemin faisant, tout ce petit monde s’invective, se querelle, comme les vieux M Jourdan et son épouse Margarido et leur ami Roustide; il faut mettre ces trois là, toujours ensemble.
Le Gitan, qui avait volé un des fils de l’aveugle, appelé Chicoulet, en voyant le Petit Jésus, se repent, et rend l’enfant. L’aveugle que son fils cadet, Simon, guide jusqu’à la crèche, avait tant pleuré la disparition de son aîné, qu’il en perdit  la vue. Arrivant près du petit Jésus, il retrouve la vue et son fils Chicoulet, lui est rendu, et ainsi, comme par magie, tous se réconcilient à l’occasion de cette naissance extraordinaire.
Tout finit bien.

Voici quelque noms de personnages :
– Les bergers : Bartoumièu, Nourat, Jaque, Micoulau, Matièu, Roubin, Chiquet, Flouret, Tistet, Meissemin, Goustin.
– Les vieux : Margarido, Jourdan, Roustido, Grasset, Grassette.
– Le rémouleur : Pimpara
– Le meunier : Barnabèu
– Les valets : Jigèt, Pistachié, Benvengu.
– Le fils de l’aveugle : Simoun.
– Le fils du gitan (volé à l’aveugle) : Chicoulet.
– Les enfants : Tourin, Doumenico.
– Les anges : Gabriéu, Boufarèu.

Le santonnier est autorisé à créer d’autres personnages, et notamment quand ceux-ci exercent des métiers qui existaient à l’époque, juste après la Révolution.